Le Point Éphémère, La Ferronnerie
septembre 2021

Pièce musicale Niki Demiller / Nicolas Bigards

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Huit heures et quart,
Mon réveil sonne.
En Tunisie la révolution du printemps arabe a débuté

Ça fait cinq ans que je travaille pour Séminaire Plus.
Au fil de ce contrat à destin indéterminé,
Je n’ai pas vu le temps passer.

Je suis devenu migrateur sans le savoir.

Stéphanie présente mes résultats.
« Avec Nicolas, on m’a donné un poney. J’en ai fait un étalon ».

Autopsie de l’homme qui voulait vivre sa vie est une comédie musicale sur l’envers du tertiaire. Elle raconte l’erreur de parcours de Niki Demiller, musicien rock devenu VRP dans une PME d’événementiel.
Dix années sur l’open space, ubérisation, start-up nation, délocalisation, du coup de tête de Zidane à la révolution du Printemps arabe, le monde change.
Rock-opéra urgent porté par un récit de vie, Autopsie de l’homme qui voulait vivre sa vie pose un regard existentiel.

Mettre en scène un concert tient souvent de la gageure, surtout en ce qui concerne Niki Demiller. On ne dirige pas une bête de scène, tout au plus l’apprivoise-t-on. L’homme qui voulait vivre sa vie, c’est l’histoire d’un parcours, le parcours d’un jeune homme sur les pentes glissantes et mortifères du libéralisme triomphant, le récit d’une folle ascension professionnelle finissant par prendre une allure de chute intime. Mais cette chute est aussi une renaissance, une rédemption, par la puissance de la musique, la force du chant et l’incandescence de le présence.
C’est plus un chemin qu’une mise en scène que nous avons dessiné avec Niki, une invitation à suivre l’histoire d’un enfant du siècle, à la partager avec le public, et affirmer, encore et toujours, qu’un autre monde est possible.

Revue de presse :

Niki Demiller

Chanteur pianiste de 31 ans, Niki Demiller fait ses classes adolescent au sein de la formation garage-rock “Brats” dont la fulgurante aventure le poussera sur la scène du Zénith de Paris en première partie de son idole Iggy Pop. Ascenseur émotionnel un peu trop violent, Niki plaque tout et devient VRP commercial dans l’événementiel pendant dix années. Mais l’ex baby-rockeur ne manque pas de ressources humaines ; il tourne la page de ses aventures commerciales pour finalement revenir à la musique par le biais des études. Il décroche une bourse et devient compositeur chef d’orchestre pour le cinéma. De ses tribulations dans le tertiaire, il a tiré le tableau qu’il met en musique avec une urgence poétique : dématérialisation des données, délocalisation des forces vives ; c’est la grande déshumanisation du secteur du service. L’album Autopsie de l’homme qui voulait vivre sa vie raconte cette histoire. Une histoire comme tant d’autres. Celle de l’aliénation d’un individu par sa fonction, noyé dans le grand bain de la vacuité d’une profession mutante en crise. On y ressent le blues du cadre sup, la déconfiture du tertiaire, de ce monde professionnel où les individus et leurs rêves sont brisés.

Opérant en miroir sur ce concept-album, Niki Demiller a aussi réalisé avec Nicolas Bigards une série de podcasts “Itinéraire de l’homme qui voulait vivre sa vie” en 10 épisodes qui prolonge cette introspection musicale :